Visiter Lisbonne avec des enfants

Laissons la parole aux culottes courtes, car qui mieux qu’elles sait dire ce qui leur a plu ? Louis (11 ans) et Chloé (7 ans) font ici part de leurs impressions sur les activités qu’ils ont préférées à Lisbonne.

Promenade dans les quartiers historiques

Chloé • « J’ai bien aimé les vieux quartiers parce que les gens m’ont souvent demandé d’où je viens et comment je m’appelle. Les maisons et les rues sont toutes petites, on dirait un village pour les enfants. C’était quand même fatigant parce qu’on monte et on descend beaucoup. Là où j’habite en France, c’est plus plat. Je pense qu’il faut être sportif pour visiter la ville ! »

[C’est peu dire que la famille est sacrée au Portugal. Ajouté à cela une population assez âgée dans les quartiers historiques, les bambins y deviennent la coqueluche des vieilles dames, qui s’émerveillent sans retenue devant une jeunesse qui se fait rare. Si vous vous y baladez avec un bébé, ne pas s’étonner qu’il soit véritablement câliné par les locales. Il va sans dire qu’il faut privilégier le porte-bébé à la poussette à cause des pavés et dénivelés.]

Tramway 28 & Funiculaires

Louis • « Grâce au tramway, on a pu traverser toute la ville sans se fatiguer. Le tour en tramway peut être vraiment extraordinaire mais bien sûr tout dépend du chauffeur. Je me suis senti comme dans une montagne russe dans un parc d’attractions, avec des passages super rapides en montée et descente. Dans le tramway, mieux vaut trouver un siège pour s’asseoir car on peut même tomber. Ca n’est pas le cas dans les funiculaires, que j’ai trouvés ennuyeux car il a fallu faire longtemps la queue et qu’ils étaient très lents. »

[La totalité du parcours de la ligne 28 – depuis Martim Moniz jusque Estrela –, demande environ 40 minutes. Le retour peut tranquillement s’effectuer à pied, ou inversement. Toutefois, le tramway étant victime de son succès, c’est-à-dire constamment bondé, l’idéal est d’obliger les enfants à se lever tôt une matinée pour pouvoir l’emprunter avant 9H et espérer être assis.]

Hospital de Bonecas [hôpital de poupées]

Chloé • « C’est la première fois que je vois un hôpital pour les poupées. Les anciennes poupées avaient l’air plus fragiles que les miennes. Par exemple elles étaient en porcelaine et pour cela elles se cassaient et il fallait les réparer. Dans cet hôpital, les poupées ont même des lits et on leur fait des opérations. »

[Il s’agit de l’un des plus vieux hôpitaux de poupées au monde (1830), qui fonctionne tel un véritable hôpital, avec salle des grands blessés, des greffes, etc. Cet établissement insolite vaut le détour, pour les grands comme pour les petits.]

Jardin zoologique

Louis • « D’habitude je n’aime pas les zoos car les cages sont trop petites mais dans celui de Lisbonne les animaux et les oiseaux ont beaucoup d’espace. Le zoo est très grand, on a l’impression que tous les animaux du monde y vivent. Certains sont très drôles, comme le lémur, qui s’amusait à faire n’importe quoi et était très bruyant. On a vu une démonstration impressionnante avec des phoques et des dauphins, qui faisaient des acrobaties et nageaient avec les instructeurs. J’ai adoré le téléphérique duquel on pouvait bien voir tout le parc et prendre des super photos. »

[Le tarif du zoo est assez élevé, mais il est étendu, auquel cas on y passe facilement une demi-journée, voire plus. Par ailleurs, la majorité des animaux semblent effectivement jouir de conditions correctes ou confortables.]

Parcs & Jardins

Chloé • « On s’est promené dans le parc [d’Estrela], qui était très joli parce qu’il y a beaucoup d’arbres très impressionnants, avec des fleurs colorées, et des animaux comme des canards, des oies, des chiens. On a piqueniqué là-bas et en dessert, on a acheté des glaces délicieuses juste à côté. On a aussi visité la serre froide, on dirait une jungle au milieu de la ville. A l’intérieur il faisait humide. Par endroit il y avait des grottes pour se cacher. »

[Tous les jardins de Lisbonne peuvent être l’occasion d’une pause rafraîchissante, notamment en période estivale, et devraient plaire aux adultes comme aux enfants.]

Océan & Plages

Louis • « A Lisbonne, l’océan est cool car il est proche, il suffit de prendre le train du centre [Cais do Sodré] et ça prend 30 minutes. On a essayé deux plages, celle de Carcavelos et Estoril. J’ai préféré Carcavelos car là-bas il n’y avait pas de rochers et les vagues étaient plus grandes. La plage était très longue mais pas très large. Parfois il a fallu s’enfuir car les vagues atteignaient nos serviettes. La plage, c’est le plaisir pur. Je recommande d’y aller le soir car il y a moins de monde. »

[Carcavelos est effectivement la plage la plus vaste à proximité de Lisbonne. Au-delà, il faudra se rendre après Cascais (Guincho, etc.), voire traverser le pont du 25 avril (il est nécessaire d’être motorisé) afin d’accéder à la plage de Caparica, qui s’étend sur une quinzaine de kilomètres. A noter qu’une mini plage urbaine s’installe chaque année en août juste en dessous du jardin du Torel, en plein centre de Lisbonne.]

Océonarium

Chloé • « J’ai beaucoup aimé l’océonarium. En plus de millions de poissons, on a aussi vu des loutres, des pingouins et des oiseaux de mer. Au milieu il y a une salle gigantesque, c’est le plus grand aquarium [d’Europe], où beaucoup de poissons exotiques nagent et même un requin. J’ai été étonné que les poissons ne se mangent pas les uns les autres dans cet aquarium. On a passé 2 ou 3 heures là-bas. »

Museu da Marinha [musée de la marine]

Louis • « Dans la première salle, il y avait plusieurs statues de navigateurs et une énorme carte des grandes découvertes sur laquelle on pouvait voir où les portugais avaient navigué quand ils ont découvert le monde. Plus loin, on trouve des maquettes de vieux bateaux et un vrai canon. Grâce à ça, on peut imaginer le développement de la technologie. Je trouve qu’il manquait des informations pratiques, comme par exemple quelle était la capacité des bateaux, ou bien comment on vivait à bord. Pour moi, le problème était que ça n’était écrit qu’en portugais et en anglais. »

[Bien que les francophones soient désormais les touristes les plus nombreux à Lisbonne, ne pas s’attendre à des explications en français dans les musées.]